Qui a dit que les plateaux de fromages étaient réservés aux mondanités? Ce n’est pas parce qu’on passe la soirée en tête à tête avec une série qu’on n’a pas droit à un petit quelque chose de spécial (mais tellement facile à faire que c’en est quasiment de la triche).Sortez vos plus jolies planches; même un soir de semaine, on peut se préparer un beau plateau de victuailles à déguster en solo (ou avec son +1).

Plateau de fromages : mode d’emploi

Règle numéro un : il n’y a pas de règle. On peut composer un plateau de fromages avec ce qu’on a sous la main. Suffit de suivre ses envies! Même les incontournables – cheddars, mozzarellas, goudas – qu’on a toujours au frigo peuvent égayer un plateau. Mieux encore : on fait provision de découvertes en demandant conseil à notre fromager.

Pour le fromage

Pour un plateau solo, on suggère un assortiment de deux fromages de 100 grammes (ou d’un seul fromage de 200 grammes). Si on est deux, on double la mise! Bon à savoir : il est conseillé de chambrer les fromages environ 30 à 45 minutes, selon le type de pâte, avant de les servir. Sortez vos fromages du frigo et laissez-les reposer le temps de préparer les autres ingrédients.

Pour la présentation

Quand c’est joli et facile à manger, le plaisir est décuplé!

On peut donc opter pour un service 5 étoiles, en servant les ingrédients sous forme de bouchées faciles à déguster. Pour couper les fromages, c’est tout simple : la forme suit la pâte. Les pâtes fermes se coupent en dés, et les semi-fermes, les molles et les persillées, en pointes. Point boni si on arrive à laisser pour chaque portion une même part de pâte et de croûte (sauf si cette dernière n’est pas comestible, bien entendu). À noter : pour les variétés plus friables, comme le bleu, on évite les miettes en garnissant au préalable endives, figues, dattes ou abricots séchés.

À l’inverse, on peut aussi proposer un format “libre-service”, en disposant les fromages et les accompagnements sur une planche à découper avec un (ou deux) couteau pour seul ustensile. Allez-y selon l’humeur du moment!

Pour les accompagnements

On peut opter pour les traditionnelles charcuteries ou on laisse place à notre créativité! L’idée est de jouer avec les contrastes de textures et de saveurs. Voici quelques combinaisons gagnantes :

On ajoute du croquant aux fromages coulants, doubles et triples crèmes, en les servant sur des croûtons ou en les accompagnant de crudités qui ont du caractère, comme le radis ou le fenouil.

Pour les fromages au goût fort, comme les persillés, on combat le feu par le feu en les trempant dans de la sauce piquante de type sambal oelek ou dans un mélange d’épices zaatar. On peut aussi apaiser la saveur prononcée des croûtes lavées avec des poires fraîches ou caramélisées.

On ne boude pas les doux goudas ou mozzarellas : pour leur donner du caractère, suffit de les badigeonner de sirop d’érable et de les saupoudrer de graines de sésame, de chanvre ou de fenouil, ou encore de cari ou de paprika.

On tire avantage des fromages frais, comme les ricottas et les bocconcinis, en leur donnant une saveur inattendue : on mélange les premiers avec des câpres et du persil haché, et on marine les seconds dans la sauce soya ou l’huile de sésame.

Des plateaux pour tous les goûts

En panne d’inspiration? Voici trois idées de plateau pour se mettre en appétit.

1. Le fancy : Plateau de fromages d'ici et noix

Même seul, on peut jouer le grand jeu! Dans la belle assiette héritée de grand-maman, on dispose un fromage persillé, comme le Bleu Bénédictin ou Le Bleu d’Élizabeth, une pâte semi-ferme, comme le Victor et Berthold, et quelques rosettes de prosciutto. On ajoute, dans un assortiment de petits plats, des noix rôties aux épices, un pesto de tomates séchées, des crudités selon l’humeur du moment, des champignons ou des artichauts marinés et des olives. On accompagne le tout de craquelins fins ou de tranches de pain. Ne reste plus qu’à se verser un verre de vin et à allumer les chandelles. On n’est jamais aussi bien séduit que par soi-même!

Par ici pour la recette complète.

2. Le Saint-Viateur : Plateau de fromages d'ici et saumon fumé

Ici, on déconstruit un classique de la gastronomie : le bagel au saumon fumé. Plutôt que d’assembler les ingrédients, on les sert séparément, à commencer par les condiments : oignons finement hachés, câpres ou caprons, tranches de radis et de concombre pour ajouter du croquant. Le saumon fumé et le bagel suivent la parade : on les sert sous forme de chips qu’on accompagne d’une pâte molle, comme Le Pleine Lune ou le Magie de Madawaska. Une pâte semi-ferme, comme le Macpherson de l’Isle ou le OKA, pourrait aussi s’agencer merveilleusement bien à ce plateau. Le résultat est pas mal plus chic qu’un sandwich!

Pour la recette complète, c'est par .

3. L’abeille : Plateau de fromages d'ici, noix, fruits et miel au romarin

Bonne nouvelle pour les amoureux de sucré-salé : le miel et le fromage font bon ménage. Si on vise un mélange crémeux et doux, on aromatise une pâte fraîche, comme le Ricotta Italiana Fiorella, le Labneh Cedar ou Le P’tit Blanchon, avec un miel au romarin. Et si c’est une plutôt une pâte ferme qu’on a au frigo, comme L’Hercule de Charlevoix ou Le 1608, le même mariage fera aussi des heureux, avec un résultat plus contrasté. Pour un retour aux saveurs de l’enfance, on accompagne le tout de noix caramélisées, de fruits frais et secs, de pain brioché, de madeleines, de sablés et d’une touche de beurre. Aucun doute : le fromage appartient au groupe des aliments réconfortants.

La recette complète se trouve juste ici.

Et s’il y a des restes?

Après tout ce festin, on vous laisse sur une dernière astuce : s’il reste une petite pointe de brie par-ci ou un dernier morceau de Saint-Paulin par-là, avec quelques cornichons, des olives ou une poignée de fruits séchés, on les mélange au robot culinaire et on obtient par magie une délicieuse tartinade pour nos prochaines fringales!